Bonjour, Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, Je suis Jean-Philippe Auzelle, ingénieur de recherche à l’Université de Lorraine. Je suis également architecte des systèmes d’information et directeur de l’exercice Cyber Humanum Est.
Qu’est-ce que le Cyber Humanum Est ?
Le Cyber Humanum Est est un exercice pédagogique qui place les participants dans une situation immersive. Il regroupe des étudiants de notre université ainsi que dix étudiants invités d’une autre université. Ensemble, ils participent à un exercice grandeur nature de gestion de crise cyber.
Pourquoi collaborer avec le master VSOC et quel est son apport pour l’exercice ?
Dans la gestion de crise, l’élément humain joue un rôle central. Vous [les étudiants du master VSOC] venez des sciences humaines et sociales, ce qui vous permet d’apporter une perspective différente. Là où des étudiants en informatique sont focalisés sur la technique, vous avez une capacité à prendre du recul et à analyser le contexte global de la crise. Cette complémentarité est précieuse, car elle permet de poser un diagnostic, de mettre en place des méthodes et des outils qui aident les équipes techniques à rétablir le système et à assurer sa continuité, malgré une attaque. Vous aidez ainsi à maintenir le système en état de fonctionnement ou à relancer l’activité après une dégradation.
Depuis quand cet exercice existe-t-il ?
L’exercice a été lancé en 2020. La cinquième édition aura lieu en 2025.
Quel bilan faites-vous de l’édition 2024 ?
Le bilan est plutôt positif. Chaque année, nous franchissons un cap. Toutefois, il serait intéressant de demander directement aux étudiants leur ressenti : ont-ils trouvé l’expérience enrichissante, tant sur le plan personnel que professionnel ? Ont-ils pu tisser des liens avec d’autres participants, notamment des étudiants venus d’autres universités ou formations ? Grâce à cet exercice, des rencontres se font qui n’auraient probablement pas eu lieu autrement. Globalement, nous constatons une amélioration d’année en année. Par exemple, l’activité sur le serveur Discord témoigne de ces échanges, et des événements comme des meet-up dans des bars à Nancy montrent que des liens se créent, ce qui est un bon signe pour l’avenir.